Réveillé de bonne heure, je vais chercher de l’eau à la rivière pour le café. Amélie dort encore dans l’abri.  Je suis dehors, c’est frais, il faut bouger, je fais mes exercices d’étirements. Oh! pas trop, sinon les mains vont traîner à terre!

J’ouvre ma boîte de ravitaillement et rééquilibre les quantités de ration, j’en donne à Amélie, car elle pensait trouver des épiceries en chemin. Elle ne prend que des salades et légumes, puisqu’elle a décidé de ne pas cuire sa nourriture dans le sentier. Je laisse le reste de la nourriture dans la boîte de ravitaillement pour les autres randonneurs.

J’ai de la difficulté à quitter le camp, je jongle avec l’idée de dormir une nuit à l’Auberge des Chics-Chocs. Je n’ai pas de réseau pour réserver, mais cela me permettrait de recharger tous les équipements électroniques, surtout pour prendre une bonne douche chaude et sentir l’eau couler sur ma peau, laver mon linge dont je ne supporte plus l’odeur.

Finalement, je me pousse et me voilà en route. Je pensais que la montée allait être difficile avec ce que j’avais vécu la veille, mais ce ne fut pas si pire. C’est incroyable comment le corps est capable de s’adapter!

Magnifique “chute Hélène”!, haute de 70 mètres. Puis, je prends mon bâton et finalement, je me décide d’aller à l’auberge, et me voilà que je leur demande s’il leur reste une chambre. On me fait visiter l’auberge, le spa, le sauna, la buanderie, le bar et la salle à manger. La vue est superbe de ma chambre sur le Mont  Coleman et sur le Mont Matawees, ma prochaine destination.

Le souper, une vraie merveille, j’ai un appétit d’ogre et c’est tellement bon. En plus, je suis entouré de gens sympathiques et curieux de mes expériences.

La soirée avance et je m’en vais bedonnant vers ma chambre dormir dans un grand lit moelleux, pas besoin de monter la tente, de gonfler le matelas, le paradis en fait.

Roger