Ce matin, nous avons décidé de faire route ensemble avec Charles; le temps est à la pluie, du crachin, devrai-je dire, alors nous nous sommes arrêtés pour prendre un bon déjeuner au Boucanier et attendre que cela passe. Un régal, cette boulette de viande accompagnant un généreux plat, café à volonté. Un régal, du grand luxe comparativement à du café instantané.

Ce retour aux sources nous fait apprécier tout le confort de notre société, que nous prenons pour acquis.

De retour sur le sentier, le crachin a cessé, mais nous devons attaquer maintenant le fameux Mont St-Pierre. Pas très haut 500 et quelques mètres, mais une montée très abrupte et soutenue, les cuisses sont mises à rude épreuve. Plus nous montons et plus la vallée se dévoile. C’est quelque chose à voir, c’est notre récompense pour les efforts fournis. Nous restons au moins 1 heure au sommet à surveiller des adeptes du parapente et deltaplane qui se préparent, mais les vents sont malicieux et ils devront renoncer à sauter.

Nous reprenons notre marche en descente de l’autre côté et nous aurons encore une autre belle surprise en dominant la vallée du Mont Louis.

L’après-midi était très humide et lourd, le soleil tentait de percer et il faisait chaud, alors nous n’avons pas été en mesure de résister à une bonne crème glacée molle moitié-moitié, oui, oui vanille et chocolat. Nous avons rencontré du monde que nous avions croisé les jours précédents dans le sentier, piqué une petite jasette, histoire de se remémorer certains passages délicats ou contraignants.

Nous avons été invités à rejoindre une petite famille dans leur VR pour discuter de notre périple tout en sirotant une bière locale et une dégustation d’une boisson à la framboise à l’arôme très subtile. Puis la nuit fut venue et nous retournâmes à nos tentes ronronner au doux bruit des vagues…

Roger