Départ à 7:30 pour 17 km, 2200 m de dénivelé positif et négatif, cela me donnera du temps pour des pauses.
Ce matin, le ciel était menaçant, mais il se dégage maintenant. En tout, 3 descentes vertigineuses entre 80 et 70 degrés d’inclinaison, les bâtons ont été très utiles.
Par 3 fois, j’ai changé mes souliers de marche pour mes crocs, en raison des cours d’eau à traverser.
Le parcours au fond du canyon Clark restera mémorable à cause de son côté sauvage et de ses nombreux ponts, ainsi que les 5 km le long de la grosse rivière que je devrai traverser à gué, demain. Par moment, les fougères et autres plantes me dépassent, je me croirais dans les tropiques.
Le chalet Quartz a besoin de beaucoup d’amour, une fenêtre brisée, la poignée de porte désuète et l’isolation entre les rondins de bois qui manque ici et là; en plus,
le plancher de la toilette est complètement pourri, ainsi que les tables extérieures et les planches des plateformes sont inégales en hauteur, les clous ne les tiennent pas en place.
Le mercure est descendu à 8°C cette nuit, à côté de la rivière, c’était très humide et j’ai eu froid, au point de faire des abdos et autres contractions musculaires pour me réchauffer afin d’arrêter de grelotter même avec tous mes vêtements disponibles sur moi vers 3:00 du matin.
Arrivé au refuge, j’ai lavé un peu de linge dans la rivière et je l’ai étendu dehors, mais à la tombée du jour, le linge était encore mouillé. Je suis allé au refuge pour couper du bois, allumer un feu et étendre mon linge. Soudainement, un bonhomme mal engueulé est rentré dans le refuge me jetant dehors ( je crois que c’était un local du refuge dont il avait pris possession ), après de nombreuses tractations, il a consenti à laisser mon linge à l’intérieur pour la nuit, étant donné que j’avais coupé et réchauffé le camp. Moi, je suis allé dormir sur une plateforme proche de la rivière.
Lorsque je suis allé chercher mon linge, tout était en boule, les bas étaient encore mouillés, mes bobettes un peu moins et ma chemise presque sèche. Je les ai étendus au soleil et attendu que ma chemise soit sèche complètement. Je suis resté couché dans la tente pour me faire réchauffer par le soleil. Le lendemain, un peu avant midi, j’ai démarré la rando.
Roger
