Ensoleillé ce matin, départ à 8:00, après les filles, que j’ai dépassées avant la pluie à 3 km.
Je me suis arrêté à l’auberge dans le gros village de Causapscal, à l’auberge de la coulée douce pour y déjeuner, recharger mes batteries et leur demander s’il y avait une couverture à me donner.
Maintenant, je n’aurai plus froid la nuit. Le soleil est revenu, ainsi qu’une bonne crème glacée à la pistache, miam, miam.
J’ai décidé de doubler l’étape jusqu’aux chutes, soit un autre 17 km en plus des 21 km, le tout sur des routes et chemins forestiers avec 2000 m de dénivelé.
J’ai la pêche aujourd’hui, peut-être pour finir en beauté mes 62 ans et commencer mes 63 ans en lion, MIAOU non pas comme ça GRAAAOU! Ha! Ha!!!!
Il y a sur ce sentier une tonne de petites fraises sauvages à manger, pour moi, les nounours ne les ont pas encore découvertes. Et je continue à couper des branches d’arbres tombées dans le sentier.
Il me reste encore un bon 4 km à parcourir lorsque la pénombre s’installe et je dois utiliser ma frontale pour deviner le sentier étroit.
Je vous mets en contexte:
J’ai doublé les étapes de Ste-Marguerite-Causapscal et je veux rejoindre le refuge des Chutes, soit 38 km. C’est la première fois que je viens dans ce coin. Donc, je me fie sur les cartes, l’abri est localisé entre les bornes 545 et 544 et je ne le trouve pas !?
Je suis fatigué, mon sac à dos me pèse, mes épaules me font mal, les pieds me brûlent. je pousse jusqu’à la borne 544 et ne trouve toujours rien !? Je reviens sur mes pas jusqu’au petit ruisseau, surveillant attentivement l’embranchement d’un sentier qui bifurque vers l’abri et, le sol est mouillé, tout glisse, les racines, les roches toujours en pleine nuit, juste le petit faisceau de ma frontale pour me laisser deviner le sentier. J’ai fait la navette 3 fois, en mettant cela sur le compte de la fatigue et toujours rien!
J’ai regardé les cartes à plusieurs reprises. Excédé et en colère, j’ai décidé de rejoindre le prochain abri en me disant qu’il se trouve à proximité du village et donc plus facile de le trouver.
Je reprends mon chemin et PASSÉ , j’écris bien PASSÉ la borne 544, soit ENTRE la borne 543 et 544, je découvre l’abri!, et sans toilette !
Une pancarte aurait pu être installée sur le sentier à l’endroit où les cartes indiquent le supposé abri avec cette inscription
» L’abri est localisé entre les bornes 543 et 544 et non pas comme mentionné sur les cartes » et que « les toilettes sont plus loin que l’abri ».
De plus, lorsque l’on sort du bois et qu’on longe un grand champ, le sentier n’est pas entretenu et il est envahi de ronces et d’arbustes nous obligeant à piétiner la section cultivée. Être fermier, je ne tolèrerais pas du tout cela et enverrais la facture des pertes subies à prix fort et condamnerais l’accès.
C’était mon coup de gueule pour ce soir, ma montée de lait est passée.
Bonne nuit!
Roger